Parée d’une voile aux vents de passage Elle s’offre aux inconnus courants du large
Ourlés de marbres lointains De sucs rebelles et assassins,
Les ressacs cisèlent son désir Exacerbent l’attente incandescente
La vague affleure, patiente, inéluctable Avant l’écrasement des baisers de la nuit
Écartelée de sels et d’embruns violents L’écume aux lèvres et l’algue lascive,
Butte et martèle le bouton de corail
Flagelle l’anémone volubile Ardent buisson d’écumes mousseuses
N’en pouvant plus, hurle à la flamboyance Jouit aux quarantièmes rugissants
Expulse la nacre entre les lèvres émouvantes Blanches et noires perles sauvages
… / …
Dans l’arbre de la cour de l’école Merles moqueurs et cerises mûres
Cris d’aventuriers en culottes courtes Et attaques de Robins des bois
Au fond d’la cour de la petite école Jeux de billes et cabanes à venir
En cachette mesurer leur oiseau Au plus hardi pour prendre son envol
Si ce n’est la vieille horloge Arrêtée au mur de la classe
La porte des heures restée entrouverte Poussière de craie et encre violette
Récite des poèmes de Prévert Par la fenêtre grande ouverte
Viens t’asseoir auprès de mon hiver Que j’écoute les vagues de tes blessures,
J’ai fait l’amour avec l’orage et l’éclair Et ne sais plus frémissements de femme.
Découvre-moi ta peau sous ma paume Calleuse de pierres et de brouillards,
Creuse et laboure en ta source chaude Sous le gel cassant de mes morsures.
Boire l’herbe d’oubli à tes larmes sauvages, Qu’aucune errante n’arrête ma quête,
Je hurlerai mon impatience aux ténèbres Si tardent les semences aux sillons assoupis
J’ai trouvé porte close Aux battements de son cœur
Un tressaillement de rose Un éclat de douleur
Nous sommes à peine de pluie Sur le parfum des roses
Un frémissement d’ortie Sur les moissons de proses
Veille en ma douleur La peine de peu de choses
Qu’elle en soie de douceur Sur les lèvres à peine closes
Et s’il vient un temps de paix Une éclaircie d’ors roses
J’aimerai comme jamais La beauté en toutes choses
Il fait ombrage aux ombelles volages
Évanescence et départs lointains
Le vent balance, repose les sables du désert
L’allée de mousse humide se souvient
Sous les pas heureux du retour
Il fait voyage des si belles volages
Évanescence et départ prochain
Le vent s’élance, pose le sable au parterre
L’en allée rousse humide se souvient
D’une lettre heureuse pour son retour…
N’est pas si vieille au monde Tant que veille sur l’onde
L’homme de tous les voyages Au plus sensible de ses pages.
Qu’elle soit d’ici ou d’ailleurs La Befana des mots
Dépose pétales de roses Là où s’écrivent ses chemins.
Douleur et douceur parchemin Et la beauté. En plein cœur.
Tels des phares délivrance La force des destins insoumis
Les amours qui refusent d’être sages, Sans doute existent-ils au-delà
De la ferveur des croyances. Quelque chose d’indéfinissable
D’intense et d’inépuisable Nourri d’immatériel et de chair.
Comme s’ils en étaient les passeurs Indocile reviviscence.
D’une légende heureuse D’une belle et rare histoire
Ils s’aiment. Pour l’éternité…
Nous avons partagé les blessures et la lumière
Nous donnerons le meilleur de nous même…
Sur cette petite place aux pépiements joyeux, des cages pour de rire se balancent aux branches de l’été.
Lampions et lumignons font la fête jusque tard dans le soir, il fait si doux.
Bien avant le lever du jour, quelques trilles timides s’ébrouent de la si courte nuit.
L’aube pâlit. Un gros chat gris à sa toilette, guette, l’air de rien. Car pas loin…
Ces p’tits bouts de solitude
Qu’on recolle en doux sourires Humbles trésors de tous les jours
Qu’on étoile nuits de bohème Valses lentes qu’on effeuille
Qu’on assemble soie et pluie En tête à fête d’amours heureuses
Qu’on s’arrache-cœur Papiers irisés ne pas oublier
Qui vaguent aux larmes retenues Petits bateaux voguent ruisseaux
Qu’on rendez-vous en bord de mer Palais ouverts à tous les vents
Entre l’obscurité et les bleus du ciel
Éveiller d’audacieuses lumières…
Il est des jours Tout est si doux au cœur,
L’ombre et la lumière Si belles confidentes.
Après la pluie, après la nuit Après-midi,
Les mots et les silences En corps à corps.
Tout finit Par trouver place dans l’appentis. Même les souvenirs.
Il est des solitudes heureuses Qui voguent libre cours
D’amours rêveuses.
Dessiner les horizons inlassables, Les photos de nos voyages
Quand nous imaginions l’autre rive.
Tout finit Par trouver place dans la vie. L’art de vieillir…
Je vous vois tralala
Mais toi tu n’me vois pas.
J’ai des bottes jaunes les jours de pluie,
Un pull tout doux quand il fait gris.
J’ai pas l’droit d’sortir tralali,
Mais j’regarde la vie tralala.
Il y a les jours de promenade,
Les matins de marchés, les soirs de fêtes.
J’attends pieds nus dans mes souliers
De grandir jusqu’au verrou, tourner la clé.
Pourquoi me revient ce matin
Le chaud parfum d’une focaccia,
Embruns de sel et romarin.
L’air un peu sec et frais au lever du jour,
L’intense liberté d’un beau voyage,
La lumière de l’hiver sur mon amour.
Et ce vieil homme aux cheveux blancs
Qui m’offre un baiser de dame
Dans sa main farinée de bel artisan.
Les orangers folâtrent dans les rues,
Les marches inépuisables se marbrent
Et la mer qui scintille, à perte de vue.
Si vous venez à passer le long de mes jours,
Poussez du pied l’herbe folle de mes amours.
Elles se ressèment, n’en font qu’à leurs fêtes
Et le vent se joue du temps qu’il fait dans ma tête.
Ne croyez pas ce qu’écrivent les vifs ardents,
Parfois il faut taire, assécher et brûler
Bien au-delà des larmes et des grandes marées.
Apprendre ainsi à renaître en terres nouvelles,
Quelques feuilles sous les pas hésitants.
S’éveille un grand trouble, presque inconnu,
Comme une source soudaine jaillie d’un désir.
Une encre salvatrice, un mot précurseur
Que l’on remonte au sceau d’un puits de lumière.
C’est comme une hésitation…
Le geste en suspens D’un nouveau paysage,
L’effleurement du vent Sur des lèvres voyages,
Quelque chose d’infime Entre la rouille et le bois,
Le tressaillement intime D’une nouvelle fois,
Une caresse suspendue Pour qui n’en reçoit plus,
Un sourire de bienvenue Dans l’entrebâillure du cœur.
C’est comme une hésitation
Des désirs ensommeillés Dans le secret des corps à cœur.
Écris ta destinée à main levée, Embrasse l’envie à pleins rires.
L’irrépressible joie d’un amour…
En ses regards de tempêtes et d’îles naufrages
J’embrasse les rides de ses voyages…
Nos larmes tant assoiffées de baisers sauvages
Fondent sur la lande de son corsage
Alors, d’un même désir d’écume salée nous hurlons à l’abordage
Au coin d’ma rue
Une page s’est échappée
Échappée belle
Pour le livre grandeur nature
Qu’un drôle a dessiné
Sur le haut mur
En bas d’ma rue
Je l’ai lue et relue
Et j’me dis en lisant cette BD,
Moi qui dors dans la rue,
Que j’l’ai échappé belle…
Enlacée à la tiédeur de ton pull
Tu fredonnais les yeux fermés
La chanson du poète amoureux
Dans le sensible de ma nuque
Nous pleurions ensemble
Les départs inéluctables et vains
De ton passage dans ma vie
L’attachement d’une écharpe bleue
Il n’existe de nom Pour dire Celui qui inspire, L’attache du cœur
Je l’appelle Le Veilleur de mes mots
Vous m’écrivez : Ce ne sont pas les sentiments qui font la littérature mais bien une vision du monde, celle de rester humains.
On dirait un balancement d’étreinte amoureuse. La voile suspendue à l’arche vieillie me rappelle le ciel de lit de cette chambre en Toscane.
Vous m’y aviez donné rendez-vous à mi-chemin de nos vies.
Si tu m’avais croisée, si mouillée dans ma robe en lin légère,
crois-tu que nous nous serions aimés ?
Sur le bord de son chemin, l’arbre l’attendait, paisible et patient.
Par amour de la vie. Pour ce qu’elle nous offre de découvrir et partager, pour peu que nous nous laissions surprendre, que nous ayons confiance en notre capacité infinie d’aimer, d’être aimés.
Par amour de l’amour. L’idée même de l’amour est enthousiasmante, alors l’écrire…
Par amour de l’autre. La & Le regarder vivre comme on regarde un tableau : un peu éloignée pour les chatoiements infinis entre l’ombre et la lumière. Du si proche qui réunit tout à la fois l’intime et l’universel.
Une lecture joyeuse et joueuse – une autre histoire qui se raconte avec des extraits de Lettres au Veilleur & Sous la soie…
Des émotions qui s’effleurent. Partager un peu de la beauté des choses. Avec sensibilité et sensualité.
Comme en écho à nos vies, le silence empli de mots…
Une balade sensuelle et poétique sous l’ombre et la lumière de quelques arbres du Sud. Des platanes qui longent le Canal du Midi au pin de Calabre, suspendu solitaire, entre les bleus du ciel et les bleus de la mer…
Fabriqué en découpes laser, cet ouvrage comprenant 8 courts textes poétiques. Cette édition originale se présente en leporello (format fermé 19/20 cm) sous couverture cartonnée toilée avec une jaquette elle aussi découpée au laser.
Parution : Août 2020 – Ean : 9782381050386
Auprès de l’auteure : 20€ + 4 timbres frais de port
Cependant, il sera loisible aux libraires et bibliothécaires d’en commander auprès du P’tit contoir à Nîmes.
La force de la vie en ces temps partagés !… Tout s’est fait en 7 jours : de mon premier message à la décision de réaliser un livre ensemble.
René Turc m’a écrit il y a quelques jours : Les livres sont fabriqués, pour faire la nique au covid 19. Ils me plaisent beaucoup. La jaquette est ivoire, la toile bleu profond, le papier intérieur rosé.
J’ai l’immense joie de vous annoncer la sortie de mon troisième livre : Les couleurs des jours publié aux éditions Papiers Coupés à Nîmes. Le 11/05/2020
Fabriqué en découpes laser, cet ouvrage comprenant 7 courts textes poétiques. Cette édition originale se présente en leporello (format fermé 19/20 cm) sous couverture cartonnée toilée avec une jaquette elle aussi découpée au laser.
Ean : 9782381050256
« … Certains jours, sur une sorte de chaise longue, je passe des heures sans bouger… Je resterais des jours entiers devant le paysage… Tout est, ici, si calme, si apaisant !
À côté de moi, du papier… De temps en temps, je saisis le crayon et je dessine une idée qui passe…
Puis, je reprends le repos !… »
Aristide Maillol • François Bassères – Maillol mon ami
Lettres au Veilleur est fait de ce temps de vivre. Ce temps pour regarder, écouter, flâner, se laissant porter par les saisons qui traversent la nature et les émotions. Elles s’adressent à qui les ouvre, il est devenu si rare de décacheter une enveloppe… Puis, pourquoi pas, à notre tour, écrire à l’aimé(e), l’ami(e), l’inconnu(e) ; laisser faire les mots, aller vers soi, vers l’autre…
En attente
Chez votre libraire – ISBN : 978-2-343-18955-0
Auprès de l’auteure : 12,50€ + 4 timbres frais de port
En ligne (liste non exhaustive) – Livre papier et numérique :
Ce livre est un livre d’amour
Révélé par des paroles d’hommes
Qui ont réveillé mes silences de femme…
Chez votre libraire – ISBN : 978-2-343-12137-6
Auprès de l’auteure : 14€ + 4 timbres frais de port
janvier
30juin(juin 30)8 h 00 min30mai(mai 30)8 h 00 minPorte(s) plumeUne porte un poème
Juin 30 (Mardi) 8 h 00 min - Mai 30 (Dimanche) 20 h 00 min
sur le site http://www.marieclairemazeille.net/portes-plume/
& https://www.facebook.com/MarieClaireMazeille/
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février
mars
06mar(mar 6)15 h 00 min(mar 6)15 h 00 minLecture Lettres au Veilleur & Sous la soie... à Aigues Mortes (30)Extraits poétiques des deux recueils
(Samedi) 15 h 00 min - 18 h 00 min
Aigues Mortes (30)
Médiathèque A. Chamson
avril
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