J’ai claqué la porte en coup de vent
Colère, désarmée, fatiguée, je ne sais plus
Laissez la fenêtre entrouverte
Que, les pieds nus dans l’herbe mouillée,
Je vous regarde dormir
Si le parfum de la menthe froissée vous éveille
Vous saurez alors que je regrette
T’en souvient-il, cette belle esplanade
Parsemée de l’ombre joyeuse
Qu’embrassait le soleil radieux
Dans les feuillages des platanes.
Les cris des marchands,
L’orange éclatant des fruits de Sicile
Sur le papier bleu de l’étalage,
Et les parfums tonitruants
Qui fondaient entre langue et palais.
Tu m’as offert une robe d’Italie
Au lin tissé presque transparent
D’un vert mousse toute alanguie
Sur ma peau bronzée d’été.
Nous nous sommes embrassés,
Ivres de lumière et d’abondance
… / …
Aux portes des villages, Sous l’ombre de la lumière,
S’inventent des voyages Vers des espaces sauvages.
Intense liberté de l’imaginaire ! Tant de récits extraordinaires
Aux jeux si loin des grands…
Et si rien ni personne N’enferme jamais l’enfance,
Ne lui coupe les ailes, N’empêche la confiance,
Et quand bien même ! Qu’importe le vent des départs
Pour vivre ce qu’on rêve…
Croyez-le fort, il n’y a pas d’âge Pour cesser d’être sages !
Tout est à venir, pieds nus Aux semelles de vent.
Est-ce la destination hésitante Ou les chemins de traverse
Qui écrivent nos voyages…
Aimer…
… avec Joie et Fantaisie !
Que se ressèment
La force d’aimer,
La tendresse d’un baiser,
L’oubli des années.
Que se ressèment L’envol d’un sourire,
L’acceptation de mourir L’espérance d’avenir.
Que se ressèment La perle d’une larme,
Tous les enthousiasmes, La beauté d’être femme.
Que se ressèment L’enfance de l’art,
La joie des départs, La richesse du savoir.
Que se ressème Le désir d’aimer,
Là où aimer N’est pas attendu…
Ce sont comme des cassures De fines fêlures ourlées de feuille d’or
Tous nos miroirs brisés De ne plus reconnaître l’autre
En nos regards fatigués ou fermés
Vaisselles de famille disloquées Révèlent une beauté insoupçonnée
De nouvelles destinées à inventer
Et on recolle les morceaux éparpillés De bric et de broc, camaïeux de couleurs
Enluminer sa vie d’un rai de magnificence
Et les murs aveugles se parent d’art Parlent une langue libre et universelle
Aux anonymes qui se reconnaîtront
En ces multiples cassures Ces fines fêlures ourlées de feuille d’or…
S’échapper du silence Au risque d’un non retour
Si bien à l’abri dans la cour Mais le monde a tant d’importance
Il y a des bruits qui courent Au dehors des murs élevés
Comme ivres soudain de liberté Profiter qu’il fait encore jour
Faire retraite de silence d’amour Que les tempêtes ne le détruisent pas
Élever l’âme de l’impossible débat Plutôt que faire les cents pas détours
Entrouvre la porte de mon cœur Même au prix d’un plus grand silence
Si la raison a si peur de l’absence L’esprit peut sans doute renaissance
Oh ! Oh ! Que vois-je dans le sachet
Tout brillant de mon thé préféré ?
Toute légère, mutine, rousse mordorée
Parmi les feuilles du matin
Comme un clin d’œil joyeux
Prête-moi ta plume pour écrire un peu
Toi si proche, plume d’ange gardien
Pensée douce. Nous si loin
Un’ tout’ p’tite plume
Caresse ma journée
De voyages parfumés et lointains
Parée d’une voile aux vents de passage Elle s’offre aux inconnus courants du large
Ourlés de marbres lointains De sucs rebelles et assassins,
Les ressacs cisèlent son désir Exacerbent l’attente incandescente
La vague affleure, patiente, inéluctable Avant l’écrasement des baisers de la nuit
Écartelée de sels et d’embruns violents L’écume aux lèvres et l’algue lascive,
Butte et martèle le bouton de corail
Flagelle l’anémone volubile Ardent buisson d’écumes mousseuses
N’en pouvant plus, hurle à la flamboyance Jouit aux quarantièmes rugissants
Expulse la nacre entre les lèvres émouvantes Blanches et noires perles sauvages
Il est des jours Tout est si doux au cœur,
L’ombre et la lumière Si belles confidentes.
Après la pluie, après la nuit Après-midi,
Les mots et les silences En corps à corps.
Tout finit Par trouver place dans l’appentis. Même les souvenirs.
Il est des solitudes heureuses Qui voguent libre cours
D’amours rêveuses.
Dessiner les horizons inlassables, Les photos de nos voyages
Quand nous imaginions l’autre rive.
Tout finit Par trouver place dans la vie. L’art de vieillir…
En ses regards de tempêtes et d’îles naufrages
J’embrasse les rides de ses voyages…
Nos larmes tant assoiffées de baisers sauvages
Fondent sur la lande de son corsage
Alors, d’un même désir d’écume salée nous hurlons à l’abordage
Au coin d’ma rue
Une page s’est échappée
Échappée belle
Pour le livre grandeur nature
Qu’un drôle a dessiné
Sur le haut mur
En bas d’ma rue
Je l’ai lue et relue
Et j’me dis en lisant cette BD,
Moi qui dors dans la rue,
Que j’l’ai échappé belle…
Enlacée à la tiédeur de ton pull
Tu fredonnais les yeux fermés
La chanson du poète amoureux
Dans le sensible de ma nuque
Nous pleurions ensemble
Les départs inéluctables et vains
De ton passage dans ma vie
L’attachement d’une écharpe bleue
Il n’existe de nom Pour dire Celui qui inspire, L’attache du cœur
Je l’appelle Le Veilleur de mes mots
Vous m’écrivez : Ce ne sont pas les sentiments qui font la littérature mais bien une vision du monde, celle de rester humains.
On dirait un balancement d’étreinte amoureuse. La voile suspendue à l’arche vieillie me rappelle le ciel de lit de cette chambre en Toscane.
Vous m’y aviez donné rendez-vous à mi-chemin de nos vies.
Si tu m’avais croisée, si mouillée dans ma robe en lin légère,
crois-tu que nous nous serions aimés ?
Sur le bord de son chemin, l’arbre l’attendait, paisible et patient.
Par amour de la vie. Pour ce qu’elle nous offre de découvrir et partager, pour peu que nous nous laissions surprendre, que nous ayons confiance en notre capacité infinie d’aimer, d’être aimés.
Par amour de l’amour. L’idée même de l’amour est enthousiasmante, alors l’écrire…
Par amour de l’autre. La & Le regarder vivre comme on regarde un tableau : un peu éloignée pour les chatoiements infinis entre l’ombre et la lumière. Du si proche qui réunit tout à la fois l’intime et l’universel.
Une lecture joyeuse et joueuse – une autre histoire qui se raconte avec des extraits de Lettres au Veilleur & Sous la soie…
Des émotions qui s’effleurent. Partager un peu de la beauté des choses. Avec sensibilité et sensualité.
Comme en écho à nos vies, le silence empli de mots…
Une balade sensuelle et poétique sous l’ombre et la lumière de quelques arbres du Sud. Des platanes qui longent le Canal du Midi au pin de Calabre, suspendu solitaire, entre les bleus du ciel et les bleus de la mer…
Fabriqué en découpes laser, cet ouvrage comprenant 8 courts textes poétiques. Cette édition originale se présente en leporello (format fermé 19/20 cm) sous couverture cartonnée toilée avec une jaquette elle aussi découpée au laser.
Parution : Août 2020 – Ean : 9782381050386
Auprès de l’auteure : 20€ + 4 timbres frais de port
Cependant, il sera loisible aux libraires et bibliothécaires d’en commander auprès du P’tit contoir à Nîmes.
La force de la vie en ces temps partagés !… Tout s’est fait en 7 jours : de mon premier message à la décision de réaliser un livre ensemble.
René Turc m’a écrit il y a quelques jours : Les livres sont fabriqués, pour faire la nique au covid 19. Ils me plaisent beaucoup. La jaquette est ivoire, la toile bleu profond, le papier intérieur rosé.
J’ai l’immense joie de vous annoncer la sortie de mon troisième livre : Les couleurs des jours publié aux éditions Papiers Coupés à Nîmes. Le 11/05/2020
Fabriqué en découpes laser, cet ouvrage comprenant 7 courts textes poétiques. Cette édition originale se présente en leporello (format fermé 19/20 cm) sous couverture cartonnée toilée avec une jaquette elle aussi découpée au laser.
Ean : 9782381050256
« … Certains jours, sur une sorte de chaise longue, je passe des heures sans bouger… Je resterais des jours entiers devant le paysage… Tout est, ici, si calme, si apaisant !
À côté de moi, du papier… De temps en temps, je saisis le crayon et je dessine une idée qui passe…
Puis, je reprends le repos !… »
Aristide Maillol • François Bassères – Maillol mon ami
Lettres au Veilleur est fait de ce temps de vivre. Ce temps pour regarder, écouter, flâner, se laissant porter par les saisons qui traversent la nature et les émotions. Elles s’adressent à qui les ouvre, il est devenu si rare de décacheter une enveloppe… Puis, pourquoi pas, à notre tour, écrire à l’aimé(e), l’ami(e), l’inconnu(e) ; laisser faire les mots, aller vers soi, vers l’autre…
En attente
Chez votre libraire – ISBN : 978-2-343-18955-0
Auprès de l’auteure : 12,50€ + 4 timbres frais de port
En ligne (liste non exhaustive) – Livre papier et numérique :
Ce livre est un livre d’amour
Révélé par des paroles d’hommes
Qui ont réveillé mes silences de femme…
Chez votre libraire – ISBN : 978-2-343-12137-6
Auprès de l’auteure : 14€ + 4 timbres frais de port
février
30juin(juin 30)8 h 00 min30mai(mai 30)8 h 00 minPorte(s) plumeUne porte un poème
Juin 30 (Mardi) 8 h 00 min - Mai 30 (Dimanche) 20 h 00 min
sur le site http://www.marieclairemazeille.net/portes-plume/
& https://www.facebook.com/MarieClaireMazeille/
AgendaGoogleCal
mars
06mar(mar 6)15 h 00 min(mar 6)15 h 00 minLecture Lettres au Veilleur & Sous la soie... à Aigues Mortes (30) - AnnuléExtraits poétiques des deux recueils
(Samedi) 15 h 00 min - 18 h 00 min
Aigues Mortes (30)
Médiathèque A. Chamson
avril
mai
Contactez moi au 06 21 26 24 78
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